Edito n°6 du 25 juillet 2017
Publié le 25-07-2017
“Le fanatisme est un monstre qui ose se dire fils de la religion” –
Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764
Le terrorisme islamiste interpelle les démocraties, tant par ses manifestations que par ses foyers, ses avatars, ses répercussions. C’est le thème en toile de fond des 4 articles proposés par « Le Kiosque » de Geostrategia cette semaine.
Foyer majeur de menace terroriste, la région sahélo-saharienne, une des principales « zone grise » de la géopolitique africaine, suscite un intérêt croissant au sein de la communauté internationale et en Europe singulièrement. Présente historiquement dans la région et plus spécifiquement au travers des opérations Serval puis Barkhane, la France est en première ligne et joue un rôle clef dans la stabilisation de la bande sahélosaharienne. Mener à bien cette stabilisation suppose vraisemblablement de croiser les approches. C’est l’ambition d’une étude menée sous l’égide du CSFRS par l’European Council on Foreign Relations (ECFR) dont l’article rédigé par Andrew Lebovich représente la synthèse. Il propose de substituer à une approche sécuritaire, concentrée sur les volets « migrations » et « terrorisme », une démarche plus globale pour la stabilisation de cette région. Le groupe terroriste Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique (AQPA), mutation yéménite d’Al-Qaïda, a revendiqué les attentats parisiens de 2015. Cette présence d’Al-Qaïda au pays de la reine de Saba souligne l’instabilité chronique qui y règne et qui s’est intensifiée depuis le début de la décennie. Comme en écho à la crise syrienne, la guerre civile confronte le mouvement houthiste aux loyalistes, sur fond de rivalités tribales, d’antagonisme saoudo-iranien et de présence d’AQPA et de l’Etat islamique au Yémen (issu d’une scission d’AQPA). L’article issu de l’ANAJ-IHEDN, rédigé par Alfred Amiot, offre une plongée au sein des multiples facettes de la crise yéménite.
L’irruption en Europe du terrorisme islamiste a bouleversé les repères des services de sécurité et stimulé le renforcement des dispositifs de coopérations. L’article de Manuel Gea, officier de gendarmerie stagiaire à l’Ecole de Guerre, éclaire un domaine de cette coopération européenne mal connu, celui qui rapproche les différentes Unités Spéciales d’Intervention (USI) au sein de l’UE.
Terreau favorable à des dérives extrémistes, voire terroristes, le phénomène de radicalisation concentre l’attention des pouvoirs publics et des sociétés occidentales. Le monde du travail n’en est donc pas exempt. L’article issu de la revue Défis de l’Institut National des Hautes Etudes de Sécurité et de Justice explore avec un souci de rigueur, d’objectivité et de recul la nature même du phénomène de « radicalisation » en entreprise, à l’aune de l’ordre juridique national et international. Face à cette « radicalisation » en entreprise, Mustapha Benchenane entend nous proposer une lecture à valeur propédeutique et à intérêt prophylactique.
Auteur(s) : “Le fanatisme est un monstre qui ose se dire fils de la religion” – Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764 Le terrorisme islamiste interpelle les démocraties, tant par ses manifestations que par ses foyers, ses avatars, ses répercussions. C’est le thème en toile de fond des 4 articles proposés par « Le Kiosque » de Geostrategia […]
Source(s) : CSFRS