La montée du sentiment anti-France en Afrique souligne la complexité des relations entretenues entre l’Hexagone et les pays africains francophone. Dans un contexte de guerre de l’information qui s’exacerbe, le papier s’attache à éclairer cette relation complexe et ses dynamiques, au travers du prisme de la critique anti-France. Il aborde les ferments de ce phénomène de rejet de la France, ses multiples dimensions, notamment économique, son instrumentalisation par divers acteurs aux agendas spécifiques, ses perspectives d’évolution.
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Les références originales de cet article sont : Dian Bah, ” La France face aux guerres de l’information : origines, mécanisme et instrumentalisation du sentiment « anti-France »“, Les Jeunes IHEDN. Ce texte, ainsi que d’autres publications, peuvent être consultés sur le site des Jeunes IHEDN.
Politique du « double-standard » et interventionnisme militaire : retour sur les ferments de la critique anti-française en Afrique.
Les pays africains et la France possèdent une longue histoire commune et complexe caractérisée par des relations politiques étroites et de nombreuses opérations militaires, aujourd’hui au cœur des critiques adressées à la France. En effet, la compréhension des mouvements politiques et populaires africains caractérisés par une forme d’hostilité envers la France, nécessite d’analyser la politique étrangère française en Afrique en tenant compte de son volet militaire. Le discours émanant d’une partie de la jeunesse d’Afrique francophone, chargé d’acrimonie envers la France et ses représentations, repose tout d’abord sur l’expression de doutes quant aux décisions politiques prises. Ces doutes portent à la fois sur un jugement critique de l’incohérence des choix politiques de soutien à certains États partenaires au détriment d’autres régimes en place, et se fondent sur la perception négative des conséquences des opérations militaires menées par la France depuis les indépendances. Dans l’objectif de préserver ses intérêts, la France a soutenu des régimes en butte à des conflits internes ou parfois contestés sur le plan démocratique. En ce sens, elle a parfois maintenu des relations étroites avec des autocrates, allant à l’encontre des aspirations démocratiques des peuples. Le Tchad se distingue par le nombre considérable d’interventions militaires françaises qu’il a connu depuis son indépendance en 1960. De l’opération Limousin à Barkhane, sans oublier les opérations Tacaud, Manta, Épervier et EUFOR Tchad, l’armée française a été un acteur majeur de soutien à l’État tchadien. Animé par le désir de préserver l’ancienneté de cette relation solide avec le Tchad, et ce, dans le contexte particulier du déploiement de l’opération Barkhane dans la région du Sahel, le président de la République française a ainsi réaffirmé son soutien au nouveau régime en place à la suite du décès du président Déby[1]. Il convient de souligner que ce régime suscite une vive contestation au regard des multiples violations commises. De plus, face aux multiples condamnations françaises des putschs au Mali et au Burkina Faso entre 2020 et 2022, cette marque de soutien a été perçue comme une contradiction flagrante de la politique étrangère de la France (politique du « double-standard »), contribuant à fragiliser sa crédibilité diplomatique et à nourrir un ressentiment croissant.
Sur le plan historique, la relation entre la France et l’Afrique est également caractérisée par un fort interventionnisme militaire et plus d’une cinquantaine d’opérations militaires depuis 1964[2], effectuées dans le cadre d’accords de défense ou sous mandats onusiens. Ces opérations militaires menées pour contrer les mouvements insurrectionnels ont parfois conduit à soutenir des gouvernements en difficulté. En dépit d’une définition précise et commune du concept d’« OPEX[3] », le rapport d’information de la commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale française dénombrait, entre la fin de la guerre d’Algérie et 2015, au moins 61 interventions militaires en Afrique réalisées sous différents cadres[4]. De plus, ces opérations ont quelques fois engendré des répercussions imprévues et les efforts pour résoudre des conflits internes ont parfois alimenté des rivalités ethniques ou exacerbé des tensions déjà existantes. L’opération Turquoise au Rwanda a notamment suscité de nombreuses critiques au sein des opinions africaines quant au supposé rôle de la France dans le génocide. Bien que l’opération ait joué un rôle crucial d’interposition en protégeant des civils et déplacés, les rapports et commissions des dernières années soulignent que l’intervention tardive de la France n’a pas pu empêcher les massacres. En 2007 et 2021, les présidents de la République française ont reconnu peu à peu « des erreurs politiques » et « des responsabilités » dans le cadre de l’opération Turquoise. Le rapport Duclert de 2021 conclut sur « des responsabilités accablantes » sans toutefois reconnaitre la culpabilité de l’État français[5]. Vu de l’Afrique, l’approche française de reconnaissance des erreurs et des responsabilités est parfois jugée comme partielle et insuffisante. En dépit des efforts consentis pour normaliser les relations France-Rwanda, cette approche française a pu être interprétée comme une tentative de minimiser voire de se décharger de toute responsabilité en admettant une partie des erreurs. Légitimes ou non, ces interprétations souvent critiques contribuent à alimenter un sentiment de méfiance et de défiance, voire de rejet de la politique et du discours officiel français. Cette présence militaire continue est source de dissensions, exprimées pour la première fois en Côte d’Ivoire lors de la guerre civile, puis de la crise post-électorale (2010-2011) et sous l’influence du pouvoir politique en place[6]. Sur le long terme, les opérations militaires suivantes n’ont pas engendré d’améliorations notables de la perception des opinions africaines quant à l’action militaire de la France en Afrique. Un rapport du parlement britannique est ainsi revenu en 2016 sur l’opération menée en Libye en 2011 par le Royaume Uni et la France déployée sous mandat onusien : « L’intervention militaire en Libye n’était pas fondée sur des renseignements exacts. En particulier, le gouvernement n’a pas évalué le fait que les menaces contre les civils étaient surestimées, et que les rebelles comprenaient un nombre significatif d’éléments islamistes. Durant l’été 2011, l’intervention qui visait à protéger les civils s’est transformée de manière opportuniste en une campagne pour faire chuter le régime libyen[7] ». Il est désormais acté que l’effondrement du régime libyen a engendré sur le long terme des tragédies humaines toujours actuelles en Libye. De plus, tous les pays sahéliens endurent les répercussions de cette intervention qui n’a abouti qu’à l’éviction de Kadhafi au pouvoir. Le consensus critique sur conséquences de l’intervention occidentale en Libye alimente les accusations persistantes à l’encontre des dirigeants occidentaux, illustrant ainsi le sentiment d’une impunité dont ils sembleraient bénéficier dans leurs actions et politiques en Afrique.
Toutefois, il convient de souligner que l’interventionnisme militaire français en Afrique ne peut être réduit à une seule perspective négative. Au Gabon, l’armée française démontre une forte adaptabilité au contexte politique local, en intégrant des thématiques cruciales telles que la protection de l’environnement, la lutte contre les trafics illicites et l’exploitation minière prédatrice, en conformité avec les priorités gouvernementales gabonaise. Cette approche s’inspire de l’expertise de la France dans la gestion étatique de ses domaines, notamment grâce à son expérience en Guyane. Parallèlement, les autorités gabonaises ont mis en place une OPINT[8] (Opération MINKEBE) visant à contrer les trafiquants opérant dans le parc national. Dans ce cadre, les éléments Français au Gabon (EFG) fournissent une formation essentielle aux militaires, couvrant des compétences telles que la survie en milieu forestier, les patrouilles silencieuses, les opérations maritimes, et bien d’autres[9]. Dans le domaine sécuritaire, il convient de souligner la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED) utilisés par Boko Haram. Promu et communiqué au niveau local par la presse et les EFG eux-mêmes, le « Partenariat militaire opérationnel (PMO) » franco-gabonais s’attache à répondre aux besoins concrets du pays hôte[10]. Néanmoins, ces différentes interventions et parfois des soutiens à des régimes contestés ont entaché l’image de la France et mis en évidence des contradictions instrumentalisées par divers acteurs de la vie civile et/ou étatiques.
La dimension économique du ressentiment “anti-France” en Afrique: la mise en cause du Franc CFA et de l’aide au développement
Au-delà de la dimension politique et militaire, une partie du ressentiment négatif envers la France est d’ordre économique. Les deux principales critiques portent sur le Franc CFA et l’aide au développement. Monnaie créée pendant la période coloniale et qui continue d’être utilisée par quatorze pays africains, dont certains sont d’anciennes colonies françaises, le franc CFA est étroitement lié à l’euro par une parité fixe, avec une garantie de convertibilité fournie par la Banque de France, assurant une stabilité conditionnée à celle de l’euro[11]. Dans un contexte où les enjeux économiques à l’échelle mondiale se révèlent et où les questions de souveraineté sont de plus en plus prégnantes, le système monétaire du Franc CFA est de facto perçu comme un outil du passé, issu des « vestiges de la Françafrique[12] ». Devant cette polémique, la signature d’un nouvel accord de coopération monétaire le 21 décembre 2019 en remplacement de l’ancien accord datant de 1973, comprenait la suppression de l’obligation de centralisation des réserves de change pour la zone UEMOA et le retrait de la France des instances de gouvernance de la zone[13]. Malgré cet accord, le Franc CFA continue d’alimenter les critiques, certains considérant cette monnaie comme un symbole de la persistance de la domination économique de la France sur les pays africains. Ces préoccupations avaient également contribué à l’appel à la réforme ou à l’abandon du franc CFA au profit d’une monnaie plus indépendante et adaptée aux réalités économiques africaines, non acté à ce jour. En dépit des discours souverainistes, notamment des autorités sahéliennes affirmant la volonté de travailler vers une monnaie commune, il est important de noter qu’aucun des pays membres de la zone CFA n’a pour le moment fait le choix de rompre avec le système monétaire qui présente, malgré ses imperfections, certains avantages notamment la stabilité et la convertibilité en cas de crise.
L’expression du sentiment anti-français en Afrique trouve ses racines dans une histoire complexe de relations économiques entre la France et des pays africains. En effet, depuis les indépendances, la présence économique de la France en Afrique a été marquée par divers accords commerciaux, des pratiques parfois critiquées et une persistance de la dépendance des économies africaines à l’égard de la France, en partie due à l’aide au développement. Ces critiques incluent notamment l’argument du pillage des ressources africaines, la dénonciation du caractère exclusif de certains accords commerciaux et des pratiques parfois qualifiées de néocoloniales. Malgré des décennies d’aide au développement, celle-ci n’a pas engendré de progrès significatifs au niveau de l’émergence économique du continent. Ainsi, la perception selon laquelle les entreprises françaises tirent profit de l’exploitation du marché et des ressources africaines sans fournir une juste rétribution, ni un transfert d’expertise ou technologique significatif pour stimuler le développement local persiste. Celle-ci est renforcée par des cas réels de corruption et de connivence entre certaines élites africaines[14] et des entreprises françaises. Considérant les limites de cette politique face aux problématiques de gouvernance, le président de la République a réaffirmé avant sa tournée en Afrique en février 2023, la nécessité de faire évoluer l’approche en transformant une logique d’aide en une logique d’investissement. Cette nouvelle vision avait été au cœur du plaidoyer du président sénégalais Macky Sall du lors du sommet du G20 en juillet 2017[15].
L’instrumentalisation du « ressentiment anti-France » : une multiplicité d’acteurs aux agendas propres
Du fait de l’accès facilité à divers canaux d’informations, la jeunesse africaine s’engage dans un processus de prise de conscience collective des problèmes politiques, sécuritaires et économiques qui la concerne[16]. Les discours visant à récuser la médiocrité des élites politiques, leur inaction en faveur du progrès social et économique dans leurs pays et toute dépendance à l’égard des puissances occidentales, s’imposent comme de nouveaux leviers de mobilisation. Il existe une tendance des responsables politiques à attribuer les échecs politiques, sécuritaires et sociaux à un bouc émissaire, le plus souvent la France, afin de mieux détourner l’attention sur la situation intérieure incombant à leurs propres responsabilités. Par exemple, lors de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire en 2010, les médias ivoiriens pro-Ouattara reprenaient systématiquement les articles publiés dans la presse française qui soutenaient leur point de vue favorable à la médiation de la France. De la même manière, les médias pro-Gbagbo ont instrumentalisé la question de la zone de confiance Nord/Sud formée par l’ONU pour s’interposer contre les belligérants. Plusieurs médias dénoncèrent par exemple la création de cette zone comme un moyen de permettre à la France d’exploiter les ressources minières situées au centre et au nord du pays. La thématique de l’exploitation des mines et de la prédation économique française se retrouve également dans d’autres régions, en particulier au Sahel, et il est souvent difficile de rétablir la vérité à ce sujet en l’absence de médias indépendants au niveau local[17]. Ainsi, pour les juntes malienne et burkinabé, l’interdiction de RFI et France 24 répondait à ce besoin de maîtriser le champ informationnel. Les échecs sécuritaires, politiques et sociaux observés dans certains pays africains résultent en premier lieu de dysfonctionnements structurels internes. Par conséquent, ils ne sauraient être attribués à un bouc émissaire extérieur. Pour l’historien Achille Mbembe, « un certain nombre de choses qui sont reprochées à la France ne sont pas de sa responsabilité mais de celle des gouvernants africains, inaptes à répondre aux défis des populations[18] ». Outre les gouvernements en crise ouverte avec Paris, plusieurs puissances étrangères manœuvrent dans le champ informationnel pour discréditer la France en profitant d’un mécontentement préexistant.
C’est tout d’abord le cas de la Russie qui redirige sa politique d’influence à destination du continent. Les relations entre les pays africains et la Russie remonte à l’époque des indépendances et de la Guerre froide. Sur le plan économique, ces relations étaient relativement insignifiantes il y a 50 ans. Mais dans le domaine militaire, en revanche, de nombreuses élites africaines ont bénéficié de la coopération avec la Russie pour y être formés avant l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Sur un fond de tensions croissantes entre Moscou et les puissances occidentales depuis 2014, année marquant l’annexion de la Crimée, les relations entre les pays africains et la Russie connaissent un renouveau significatif. Ce nouvel activisme multimodal russe se caractérise par différentes rencontres internationales dédiées à la promotion des relations russo- africaines, à l’image du Sommet de Sotchi en 2019. De ce fait, la stimulation du sentiment anti-Français en Afrique par les Russes s’inscrit dans une stratégie plus vaste de confrontation avec l’Occident, en particulier depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022. La réactivation de ces liens de coopération se traduit par des promesses sur des sujets tels que l’énergie, l’agriculture, les transports et en conséquence, vise à contrarier les intérêts occidentaux, et particulièrement ceux de la France, dans cette région du monde.
En dépit d’une forte médiatisation des nouveaux partenariats économiques, et surtout militaires, russo-africains, marqués par le dernier sommet Russie-Afrique en juillet 2023, la valeur des échanges commerciaux restent très marginaux et ne représentent que 14 milliards de dollars[19]. Les volumes d’échanges avec l’UE, la Chine et les États-Unis représentent quant à eux respectivement 295 milliards, 254 milliards et 65 milliards de dollars. La préoccupation principale pour Moscou semble donc être de faire valoir son influence et de réaffirmer sa stature de puissance globale, tout en portant atteinte aux intérêts français et occidentaux. Sur ce dernier point, les objectifs de Moscou convergent avec une multiplicité d’activistes politiques panafricains, qui n’hésitent pas à revendiquer leurs liens avec la Russie. Ces parties prenantes poursuivent un objectif commun, à savoir promouvoir le rejet de la France en Afrique dans le but de la marginaliser et de l’évincer progressivement de la région. Le très médiatique groupe paramilitaire privé Wagner, aujourd’hui réorganisé en différentes filiales[20], est le principal instrument de l’influence russe sur le continent[21]. C’est par le biais de Wagner que la Russie finance des médias et des associations panafricaines pro-russes, afin de mener diverses offensives informationnelles sur les réseaux numériques. L’objectif stratégique recherché est d’altérer la confiance envers les pays occidentaux, particulièrement la France en tant qu’ancienne puissance colonisatrice, tout en préparant les esprits à l’arrivée d’acteurs russes. Bien que les moyens utilisés puissent sembler rudimentaires avec le recours à des dessins animés de propagande grossiers et par le biais de fermes à trolls, mettant à l’œuvre des pratiques massives de désinformation sur les réseaux sociaux, la Russie est progressivement parvenue à s’implanter depuis 2018 en Centrafrique, au Mali, au Burkina Faso ou encore plus récemment au Niger.
Par ailleurs, et au-delà de toute attente, ces leviers qui nourrissent la défiance des populations africaines envers la France sont parfois instrumentalisés par des pays occidentaux dans le cadre de dissensions explicites ou implicites avec Paris. Le franc CFA est explicitement utilisé en 2019 par le gouvernement italien dans le cadre d’une surenchère médiatique, accusant la France « d’imprimer une monnaie qui empêche de développement et favorise le départ de migrants »[22]. Il est important de souligner que parmi les dix principaux pays d’origine des demandeurs d’asile en France en 2022, seul un pays de la zone Franc CFA est présent, enregistrant une diminution de 6,3 % par rapport à l’année précédente (2021)[23].
Les perspectives d’évolution du phénomène de rejet de la France en Afrique
Il est parfois rapporté que le ressentiment à l’égard de la France est principalement confiné aux métropoles et circonscrit à une population exposée à des manipulations informationnelles[24], un phénomène qui ne prévaudrait pas dans les zones rurales, moins touchées par ce phénomène. Cependant, dans un contexte de digitalisation croissante et d’accès inévitable à une pléthore de sources d’informations, il convient de se questionner sur l’évolution potentielle de la perception de la France au sein des sociétés rurales africaines. Dans les centres urbains où la connectivité est abondante, la désinformation peut se répandre insidieusement, entraînant une distorsion de l’image de la France dans l’esprit de certaines populations. Ces opérations informationnelles peuvent parfois être déclenchées par des acteurs externes ou par des forces internes cherchant à influencer l’opinion publique à des fins politiques ou idéologiques. Le plus récent coup d’État survenu à Niamey, suivi immédiatement par des manifestations en faveur du coup d’État, scandant des slogans hostiles à l’égard de la France et arborant des drapeaux russes, présage des développements inquiétants et laisse entrevoir un risque systémique quant à la propagation d’actes hostiles.
Il serait ainsi une erreur de sous-estimer le potentiel d’évolution des perceptions dans les régions rurales, où les populations restent en grande partie connectées et où le poids du bouche-à-oreille constitue en parallèle une part importante de l’écosystème informationnel[25]. D’une manière générale, alors que 85% des Africains possèdent un téléphone portable, 37% ont aujourd’hui accès à internet en dépit d’une pénétration numérique limitée en zones rurales[26]. Ces populations rurales ne sont donc pas exemptes du risque que représente la désinformation. Elles pourraient graduellement faire l’objet de campagnes de désinformation visant à altérer leurs perceptions et à installer durablement des récits anti-français dans un contexte favorable à la critique de la présence de la France, en dépit de son retrait militaire.
References
Par : Dian BAH
Source : Les Jeunes IHEDN