Edito n°71 du 21 mai 2019
Publié le 21-05-2019
« France, mère des arts, des armes et des lois » Joachim du Bellay, poète français ; 1522-1560 in recueil “Les regrets” |
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Nous en avons eu quelques aperçus et éclairages mardi 14 mai, lors du dernier « Rendez-vous de la Réflexion Stratégique », il y a véritablement co-naissance entre l’Art et la Guerre. La Guerre peut nourrir la créativité de l’artiste et ce dernier peut même parfois désirer la Guerre pour alimenter son œuvre, sa créativité artistique. L’Art qui a pu longtemps célébrer le courage, le don de soi, l’héroïsme mais également l’ambition de celui qui l’instrumentalisait, se mue au XXème siècle en représentation, voire en dénonciation de la brutalité, de la mort, de la souffrance mais, également, rend compte de la fascination qu’exerce la Guerre. L’Art peut également devenir l’otage, la victime de la Guerre lorsque le conflit cherche à briser les âmes et les esprits, à effacer les mémoires et les identités. Alors, sa protection peut devenir un des enjeux du conflit. L’Art enfin, la musique en particulier, peut contribuer à la médiation entre les parties au conflit, en ce qu’il représente l’harmonie, la beauté et donc la paix et qu’il transforme la représentation de l’Autre. L’art interpelle donc le Stratège comme le Stratégiste et les enjoint de porter un regard élargi, au-delà d’une dimension strictement militaire. La Guerre est en effet un fait social global, intégrant l’ensemble des activités humaines. L’Art peut contribuer à déstabiliser un rival comme à la déstabilisation fomentée par l’adversaire. L’Art peut également contribuer à gagner la paix après la guerre. * * * Pour la quinzaine à venir, nous vous proposons une sélection de quatre nouveaux articles de réflexion stratégique et, incidemment, de découvrir deux nouveaux partenaires de Geostrategia, le think tank Synopia et la Chaire Raoul Dandurand (et son centre « FrancoPaix ») de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Vous pourrez évaluer les enjeux actuellement soulevés autour de l’accord sur le nucléaire iranien. Vous pourrez également mieux appréhender les réponses envisageables face à la contestation à tendance subversive. Vous pourrez en outre vous interroger sur la possibilité d’une solidarité européenne. Vous pourrez enfin apprécier l’intérêt et les limites de l’approche intégrée et régionalisée de l’UE pour le Sahel. Vous disposez également depuis jeudi 16 mai d’un nouveau « Grand Entretien » vidéo sur notre chaine You tube CSFRS/GeoStrategia. Le préfet Pierre De Bousquet de Florian, Coordinateur du Renseignement et de la Lutte contre le Terrorisme, y aborde les principaux enjeux et défis, à la croisée du renseignement et de la lutte contre le terrorisme. Le prochain « Rendez-vous de la Réflexion Stratégique » (RdVRS) se déroulera le 18 juin à l’Ecole militaire. Nous nous intéresserons alors aux défis et réponses envisageables pour la France et pour l’UE face à la transition énergétique et à ses dimensions stratégiques. Et nous programmons in fine le RdVRS sur les Nouvelles routes de la soie chinoises le 02 juillet 2018. Il reste sinon encore deux semaines avant la clôture des inscriptions à la 3ème édition de l’événement Rising Generation #3. Pour conclure cet édito, un lien ci-dessous vers le Guetteur n°2019/09, le dernier bulletin de veille du Centre de Documentation de l’Ecole Militaire (CDEM) Rendez-vous mardi 04 juin pour un nouvel édito de votre Agora stratégique 2.0. Olivier Caron, Directeur de publication |
Auteur(s) : « France, mère des arts, des armes et des lois » Joachim du Bellay, poète français ; 1522-1560 in recueil “Les regrets” Nous en avons eu quelques aperçus et éclairages mardi 14 mai, lors du dernier « Rendez-vous de la Réflexion Stratégique », il y a véritablement co-naissance entre l’Art et la Guerre. La Guerre peut nourrir […]
Source(s) : CSFRS